Le Hip Hop c'est quoi ? ? ?

Publié le par Mme ANDRE

 

Etymologie du mot Hip-hop

 

Le terme « Hip- Hop » a plusieurs origines étymologiques. Et c'est parce qu'il y a différentes significations et qu'il évoque plusieurs idées que le terme Hip-hop a été retenu pour décrire ce mouvement. Il pourrait signifier selon certains le fait d‘évoluer grâce à l’intelligence.

 

Le " hip " est un terme utilisé dans les ghettos noirs américains, provenant du mot " hep " signifiant en argot noir " être affranchi " mais aussi " compétition ".

"Hip" signifie aussi "à la mode" et également intelligence dans le sens de débrouillardise.

Hop est l’onomatopée du saut. L’appellation « hip hop » rappelle la place privilégiée de la danse, la plus ancienne expression artistique du mouvement, puisque « to hop » signifie danser

 

Le HIP-HOP signifie donc progresser, avancer d’un point de vue social et créatif grâce à son intelligence. Le Hip-hop est une vision de la société et de tout ce qui la compose.

 

Un peu d'Histoire ...

 

Le terme hip-hop est né dans ces fêtes de quartier (milieu des années 70 dans les Streets  parties du Bronx à New York), à la fois lieux de brassage musical (entre disco, électro, funk, sons jamaïcains), d’innovations DJ (dubbing, scratch, break-beat, remixe) ou gestuelles (breaking, electric Boogie). Dans les blocks-parties, les premiers rappeurs et danseurs s’exercent. Les échanges des danseurs et rappeurs entre eux et avec le public transforment les bagarres rituelles de quartier en scènes chorégraphiées par les breakers et rythmées par les joutes verbales des DJs. De véritables équipes (crew) se forment, perfectionnant leur style.

 

Pour véritablement comprendre dans quel contexte la culture hip hop est née, il est nécessaire de connaître, dans ses grandes lignes, la situation économique et sociale précaire des classes afro-américaines et latino-américaines de la ville de New York à la fin des années 60.

Après la Seconde Guerre mondiale, des quartiers tels que Harlem, Brooklyn ou encore le Bronx représentent l’espoir pour les familles africaines-américaines, portoricaines, irlandaises, italiennes et juives dans les années 60, les emplois industriels quittent les quartiers pour se concentrer dans les banlieues nord. Les Blancs suivent et la valeur de l’immobilier s’effondre. Les spéculateurs immobiliers préfèrent raser leurs vieux immeubles plutôt que les restaurer. Le fossé se creuse entre la majorité blanche américaine qui profite du rêve américain et les minorités (en particulier noire et hispanique) dont les conditions de vie se dégradent.

Les mouvements identitaires se forment et sont réprimés (disparition des leaders = assassinat de Martin Luther King en avril 1968, et de Malcolm X). Les communautés des grandes villes comme New York, se replient sur elles-mêmes dans des ghettos où les gangs prennent une importance sociale de plus en plus marquée. L’insécurité, la délinquance et la drogue font alors partie du quotidien.

Dans les quartiers d’Harlem, Brooklyn et du Bronx, c’est l’effervescence, face à l’inefficacité et les brutalités des forces de l’ordre, les émeutes sont fréquentes et la violence est omniprésente dans ces bas-fonds new-yorkais.

Dès 1970, chaque pâté de maison de chaque ghetto possède son propre gang qui le protège des dealers et des autres gangs, les ambulances et même la police n’osent quasiment plus s’aventurer dans ces banlieues où règne l’anarchie et où seules ces bandes ultra violentes font la loi.

Durant l’été 1975, le sud du Bronx est en flammes. Par une torride journée de juin, 40 foyers sont allumés en trois heures. Les autorités new-yorkaises reconnaissent qu’elles ne peuvent pas combattre tous les incendies, encore moins enquêter sur leur origine. Ces feux-là sont ceux de l’abandon. Les propriétaires des taudis ont payé des jeunes voyous pour mettre le feu aux bâtiments dévalués, afin de chasser les locataires pauvres et de toucher les millions de dollars des assurances. 

A la fin des années 1970, le chômage est devenu la norme et ce genre d’éducation musicale est hors de portée de la plupart des familles.

Toutefois, au milieu de ce carrefour de violence, de pauvreté et de drogue, où la survie est un challenge quotidien, d’autres directions se profilent déjà et convergent par l’état d’esprit positif et créatif qu’elles vont nécessiter.

Dans le même temps, la musique noire américaine affirme son identité et le funk et la soul deviennent des modes d'expression et de revendication privilégiés. Les pionniers de cette culture posent les fondations sur lesquelles sera bâti le hip-hop : (James Brown par exemple). La culture hip-hop naît de cet environnement défavorisé et des tensions sociales, raciales et politiques de l'époque.

Les revendications civiques des Noirs américains passent du terrain politique au terrain culturel, les rappeurs prêtent leur voix pour incarner le mécontentement, la frustration, parfois aussi la joie sauvage et sans honte de cette génération. L'extrême économie des moyens à mettre en œuvre, l'utilisation de la rue comme scène ou lieu d'exposition, la spontanéité de l'improvisation contribuent à l'élaboration et à la propagation d'un mouvement culturel qui va dominer la fin du XXe siècle.

 

A travers le Hip Hop on souhaite catalyser l'énergie des jeunes gens des quartiers dans des activités artistiques, alternative pacifique et créative à la violence ambiante générée par les gangs. Il s'agit de transformer l’énergie négative en une énergie positive créative à travers divers modes d’expression artistiques tels la musique, la danse et la peinture. C''est a travers la culture Hip Hop que l'on peut alors divulguer un message universel: connaissance, sagesse, compréhension, liberté, justice, et égalité face à la violence et l’oppression.

  

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Publié dans histoire du Hip hop

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